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un temps calme, pour éviter de fatiguer les couches internes mises à nu.

L’étêtage préalable du sujet pour faciliter l’emmanchure du greffon donne souvent de bons résultats, mais il est plus rationnel de greffer sur le corps de la tige et de l’étêter plus tard quand la soudure sera un fait accompli.

Un sujet jeune et vivace se prêtera mieux au greffage en flûte que s’il était vieux ou endurci. Un sujet trop gros sera greffé sur ses branches plutôt que sur le corps de la tige.

[fig100]
Fig. 100. — Greffe en flûte ordinaire (Noyer).

En ménageant des lanières d’écorce sur les parties non recouvertes par le greffon, il est rare que l’on ait besoin d’employer la cire à greffer.

[3.3.1.2]Greffe en flûte ordinaire (fig. 100). — Le greffon (A) détaché comme nous venons de l’expliquer est rapporté sur un sujet non étêté (A), au lieu et place (C) d’un tuyau d’écorce enlevé par le même procédé. Nous le plaçons de façon que l’œil se trouve au-dessous d’un bourgeon du sujet ; ce bourgeon attirera la sève vers la greffe et en activera la reprise. On ligature, et s’il reste quelques jointures à découvert, on appliquera un liniment froid.

Si le greffon avait un diamètre supérieur à celui du sujet, il serait facile de remédier à cet