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cependant des personnes qui l’emploient encore pour multiplier le Châtaignier, le Noyer, le Mûrier, le Figuier, le Cerisier, l’Amandier, le Saule.

Dans certaines régions, les cultivateurs ont une telle habitude de réussir la greffe en sifflet qu’ils n’en veulent pas d’autres.

L’époque de greffer en flûte est au printemps, dès la première évolution de la sève. On pourrait encore opérer vers la fin de l’été, avant que les nouvelles zones génératrices fussent séchées par le ralentissement de la végétation.

Il y a deux modes principaux de greffer en flûte ; ils se ressemblent quant à la préparation du greffon.

Le greffon (A, fig. 100) est une portion d’écorce de forme tubulaire, portant au moins un œil. On l’isole du rameau-greffon en pratiquant d’abord avec le greffoir une incision circulaire à 0m,03 au-dessus de l’œil, et une autre au-dessous. Ces deux traits limitent la hauteur du greffon, on les relie par une incision longitudinale ; alors on prend le greffon par le coussinet, et, avec dextérité, on détache la partie d’écorce comprise entre les incisions. Si l’on craignait d’arracher les fibres (vulgairement le germe, la racine) des bourgeons, on s’aiderait de la spatule du greffoir (fig. 5 et 6).

Le greffon sera rapporté sur le sujet, à la place d’un cylindre d’écorce semblable en hauteur, que l’on a détaché au même instant.

Il convient de fonctionner avec habileté, par