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les arbres fruitiers à noyau, le moment propice est moins facile à saisir que chez les arbres à pépins. En général, il vaudrait mieux s’y prendre plus tôt et fagoter le branchage du sujet en le greffant (fig. 99).

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Fig. 99. — Sujet écussonné, ses rameaux liés et rognés.

Si l’on craint que la sève du sujet ne s’arrête avant l’aoûtement des greffons, on pincera quinze jours à l’avance le sommet de ces derniers pour en faire devancer la maturation ; on pratiquera cet écimage d’autant plus court que l’on sera plus rapproché du jour du greffage. Pincés trop court et trop tôt, alors que les yeux ne sont pas apparents, les greffons se ramifient avant leur aoûtement et ne peuvent être utilisés. D’un autre côté, on pourrait prolonger la végétation active du sujet par des arrosements et des labours. Devancée ici, retardée là-bas, la sève se trouvera à peu près en harmonie dans les deux parties qui vont être rapprochées.