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ser pendant une journée le pied dans l’eau, à l’ombre, et une nuit dans la mousse pour lui rendre l’humidité naturelle qu’il aurait perdue.

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Fig. 89. — Rameau-greffon de deux ans (Bouleau).
Le pépiniériste qui prépare, dès la veille, les greffons pour le lendemain, leur fait passer la nuit dans de l’herbe fraîche ou dans un linge mouillé. Si l’on manquait d’eau dans la pépinière, on enterrerait les rameaux de toute leur longueur, en attendant qu’ils soient employés. Cet état transitoire ne saurait durer plus de vingt-quatre heures.

Les greffons d’arbres à feuillage persistant ne seront pas effeuillés ; généralement on coupe les feuilles à la moitié du limbe. Nous verrons, au chapitre viii, quelques variétés toujours vertes, comme le Photinia, dont l’écusson pourrait être effeuillé.

Chez certains arbres, tels que le Bouleau, l’Érable, le Hêtre, le Marronnier, le Févier, l’Oranger, on peut utiliser pour l’écussonnage d’été des yeux saillants, assez courts, que l’on rencontre sur des rameaux de l’année précédente (fig. 89).