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l’Italie, l’Espagne, le Portugal, où l’on peut écussonner l’Oranger en pleine terre, la période de l’écussonnage est relativement plus courte, le cambium se lignifie promptement. Si la localité est fréquentée par les bourrasques, on placera l’écusson du côté du vent ; le scion qui en résultera sera moins exposé aux ruptures violentes.

[3.2.2.1]Écussonnage ordinaire. — De tous les systèmes de greffage, celui-ci est le plus répandu dans les pépinières et dans les jardins.

[3.2.2.2]Préparation des greffons. — Les rameaux-greffons étant choisis d’après les recommandations précédentes, on les prépare en rejetant ce qui est inutile à l’écussonnage. Disons d’abord que les yeux situés au milieu du rameau sont généralement convenables au greffage en écusson ; ceux de la base et du sommet ont souvent le défaut d’être incomplets, mous, herbacés, éteints ou trop disposés « à fleur ». Ici, un greffon de choix serait un œil bien constitué, ni latent, ni fructifère, ni avarié en aucune façon ; les rameaux anticipés, les rameaux trop florifères seraient au contraire de mauvais porte-greffons.

Toutefois, quand on n’est pas suffisamment approvisionné de bons greffons, on peut employer les yeux douteux en les doublant sur le sujet. Il y a des bourgeons qui paraissent incertains, mais qui fournissent une bonne végétation, les soins de l’ébourgeonnage aidant. Les bourgeons saillants, éperonnés, ne sont pas à