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La strangulation par le lien est supposable, car les deux parties, étant de la même grosseur, annoncent un sujet jeune, par conséquent un sujet vigoureux. On détachera la ligature au lieu de la couper, dans la crainte de faire pénétrer le couteau dans une des jointures de la greffe.

[3]

III. — Greffage par œil ou bourgeon

[3.1]

préceptes généraux

Nous considérons comme parfaitement synonymes les mots œil et bourgeon appliqués à la désignation du bouton ou gemme chez les végétaux ligneux.

L’œil ou bourgeon accompagné d’une certaine portion d’écorce, détaché d’un rameau, est le greffon de cette troisième division du greffage.

Le lambeau d’écorce qui supporte l’œil doit comprendre toute l’épaisseur de la couche corticale jusqu’à l’aubier exclusivement. Si le greffeur ne peut y arriver d’une façon rigoureuse, il vaudrait mieux entamer un peu de bois que d’oublier le moindre feuillet du liber. Le fragment cortical représente un écusson d’armoirie ou prend une forme tubulaire. De là, deux groupes : le greffage par écusson d’abord, puis le greffage en flûte.

Le sujet est un arbre en végétation, alors son écorce doit s’isoler facilement de l’aubier pour y permettre l’introduction du greffon. Les rameaux