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les espèces à feuilles caduques présente plus d’une bizarrerie. Le Photinia, voisin de l’Alisier, le Bibacier, voisin du Néflier, se greffent sur le Cognassier, mieux que sur l’Aubépine, contrairement à l’Alisier et au Néflier qui prennent mieux sur Aubépine que sur Cognassier. Avec ce dernier sujet réussissent le Cotonéaster le Raphiolépis, le Buisson ardent. Le Mahonia vit sur l’Épine-vinette ; le Laurier-amande sur le Merisier à grappes et même sur le Cerisier-merisier, dont l’aspect est si différent. L’Osmanthe greffé sur le Troène commun est plus vigoureux que s’il est élevé de bouture. Le Fusain toujours vert forme une boule de verdure perpétuelle sur la tige nue du Fusain des bois.

Le greffage des arbres à feuilles caduques sur ceux à feuillage persistant a presque toujours résisté aux expériences qui en ont été faites.

[2.2]Vigueur réciproque des parties. — En principe, il est préférable de rapprocher par le greffage des sujets ayant entre eux quelque analogie de vigueur, d’entrée en végétation, de robusticité.

S’il y avait discordance, il vaudrait mieux que le greffon eût une végétation moins précoce que le sujet ; dans le cas contraire, privé de la nourriture du sol, il s’affamerait vite.

D’autre part, quand on vise à la floraison ou à la fructification, il serait à désirer que le greffon fût d’une espèce plus vigoureuse que celle du