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système. On le pratique à l’air libre, en avril-mai, quand les bourgeons du Sapin commencent à gonfler.

Le greffon (A, fig. 74), choisi au sommet d’une branche, est un rameau de l’année précédente, couronné de ses yeux terminaux. Son biseau (a), légèrement aminci en dedans, est taillé uniformément et sans languette ; on l’inoculera au sommet de la flèche (C) du sujet (B), dans une fente pratiquée entre deux yeux de la couronne, à leur jonction vers l’œil central ; cette incision sera partielle ou totale (b).

L’insertion étant faite (en d), on ligature avec de la laine ou du coton, et on couvre d’onguent ; on entoure ensuite la greffe avec une feuille de papier gris, afin de la préserver, à son début, de l’action du hâle et du soleil.

En même temps, on taille à moitié de leur longueur ou on arque en dessous les rameaux de la dernière couronne du sujet. Cette précaution a pour but de ne pas laisser absorber trop de sève par le sujet aux dépens de la greffe. On n’élague pas, on taille ou on arque ; cette opération est seulement appliquée à la couronne supérieure.

Le sujet reçoit la greffe à tout âge, en plein air ou à l’étouffée. Les arbres qui en résultent conserveront l’apparence des arbres de semis.

[2.7.2.7]Greffe terminale herbacée (fig. 75 et 76). — Nous avons plus particulièrement appliqué cette greffe au Pin ; mais il est probable que