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d’après la coupe (a’), on ménage, sur le dos du biseau (a), un œil (b) qui se trouvera enchâssé dans la fente (c) du sujet (B), tel qu’on le voit en C ; cet œil doit produire un scion vigoureux qui craindra moins l’action des vents. On pourra le palisser, d’abord, contre le sommet du greffon et, plus tard, sur un tuteur.

Ligaturer et engluer (voir fig. 13, p. 27).

[2.7.2]

époque du greffage en fente

Les principales époques du greffage en fente sont le printemps et la fin de l’été. Dans le midi de la France, où l’action des hivers rudes est à peu près nulle, on réussit dès le mois de décembre le greffage de printemps. Vers le nord, on ne peut guère commencer avant le mois d’avril.

[2.7.2.1]Greffage en fente au printemps. — Les mois de mars et d’avril sont les époques habituelles pour le greffage en fente. Dans les pays chauds, on peut commencer plus tôt.

Les rameaux-greffons, coupés à l’avance, seront conservés comme nous l’avons dit, page 56. Avec les espèces à tissus délicats, il est préférable de couper les rameaux à la dernière heure.

Le sujet sera étêté le jour du greffage. Lorsqu’on l’étête plus tôt, on a soin de rafraîchir la coupe avant d’y loger le greffon.

Après le greffage, si les hâles deviennent persistants, on couvre la greffe de mousse ou d’un