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coïncide avec celle du sujet, sans saillie et sans cavités accentuées. Si la tige avait une écorce épaisse, nous inclinerions faiblement le greffon dans la fente, rentrant au sommet, sortant à la base, le croisement des couches de liber et d’aubier des deux parties amènerait inévitablement quelque point de contact ; l’agglutination s’accomplit par les zones génératrices, et non par les couches extérieures de l’écorce.

L’engluement est nécessaire. La ligature, même au cas de fente partielle, retient les tissus.

[2.7.1.4]Greffe en fente double ou en fente complète (fig. 71). — Le sujet (A), étant plus gros, recevra deux greffons.

[fig71]
Fig. 71. — Greffe en fente, double.
La coupe (B) est horizontale, et nous fendons diagonalement le sujet en C. Dans ce but, nous plaçons, sur la tranche du sujet, la serpette (fig. 3) ou le ciseau à greffer (fig. 8), la lame parallèlement à l’étui médullaire. Nous appuyons des deux mains ; si le bois est résistant, le maillet sera utilisé ; les greffes sont placées entre les lèvres de l’opérateur ou dans un vase contenant de la mousse fraîche. Quand la fente est aux deux tiers finie, nous retirons l’outil sur un bord, tout en maintenant l’incision entrebâillée ; nous plaçons un greffon (D) à l’autre bord et, en employant l’outil ou le man-