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du greffon (E). Le talent du greffeur consiste à ne pas fendre diamétralement le sujet. Ce mouvement saccadé de la main qui tient l’outil a d’ailleurs pour but de trancher l’écorce et les premières couches d’aubier, pour que le greffon ait son chemin tracé ; si les parois du sillon étaient irrégulièrement séparées, il faudrait s’abstenir de les lisser avec un couteau.

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Fig. 70. — Insertion du greffon de la greffe en fente.

Avant que cette fente partielle soit finie, de l’autre main nous prenons le greffon (E) et nous l’y insérons par l’orifice supérieur, en le faisant descendre à mesure que l’incision s’agrandit (fig. 70). Nous retirons même l’outil assez tôt pour que le greffon, se trouvant poussé par la main, achève de préparer son logement. Nous faisons glisser le biseau (F, fig. 69) dans sa position définitive (G), de façon que son écorce