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encore y modifient leurs formes naturelles ou primitives.

Une plus grande floribondité devient, avec le Camellia ou l’Azalée, une conséquence de la greffe. À son tour, l’acclimatement profite de ses bienfaits. Combien de cépages jusqu’alors réfractaires ont pu, grâce au greffage, fournir leur jus et apporter un bouquet inconnu à la cuvée ?

N’avons-nous pas enfin des végétaux comme le Mélèze de Kæmpfer, l’Exochorda, rebelles au bouturage, qui se reproduisent par la greffe sur leurs propres racines ?

Si maintenant on considère que le greffage est facile à pratiquer, qu’il n’implique qu’une légère fatigue corporelle et développe la passion du jardinage, on conviendra que c’est là une opération utile et agréable.


II. — Conditions de succès du greffage

L’habileté de l’opérateur compte pour beaucoup dans le succès de la greffe. Mais il est d’autres conditions essentielles à la réussite, et qui sont en quelque sorte les règles du greffage. Telles sont l’affinité entre espèces, la vigueur des deux parties mises en contact, leur état de sève, leur rapprochement intime, la saison, la température. Si la science ne peut formuler ces conditions d’une manière précise, le tact du greffeur doit savoir y suppléer.