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serpette, nous pratiquons plusieurs fentes de côté (a, a, a) qui, géométriquement, sont des cordes tendues dans le cercle, et non des rayons ni des lignes diamétrales.

Le greffon (L, fig. 64) aura son biseau taillé de biais ; un de ses côtés (M) tranche obliquement le canal médullaire, tandis que l’autre (N) ne fait pour ainsi dire qu’enlever l’écorce jusqu’à l’aubier ; la coupe en est démontrée (en l, m, n). Le greffon est inséré à chaque extrémité des fentes (a, a, a), les écorces devront coïncider.

Ce procédé est applicable aux végétaux chargés de moelle : Vigne, Catalpa, Noyer, Marronnier.

[2.6.1.4]Greffe de côté dans l’aubier. — Ce procédé a deux manières distinctes par la direction de l’incision pratiquée sur le sujet et par la taille du biseau qui en est la conséquence. Les fleuristes belges la nomme greffe à la pose.

[2.6.1.5]Greffe avec entaille droite. — Le greffon (A, fig. 65) de Camellia est taillé sur la moitié de sa longueur, en biseau à deux faces régulières ou double biseau (a), laissant de chaque côté une largeur égale d’écorce, finissant en pointe.

Le sujet (B) sera entaillé (en b) d’un seul coup de greffoir, la lame pénétrant jusque dans l’aubier. Le greffon (A) y sera introduit par sa base (a), puis ligaturé comme on le voit en C.

Les espèces à bois tendre n’exigent pas, autant que celles à bois dur, un greffage sur sujet non écimé. Voici même un exemple où le sujet