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avec la lame de l’outil, on en trace la silhouette, puis on attaque l’écorce et le bois de manière à obtenir une ouverture cunéiforme (r).

Dans l’ouverture béante (r) du sujet (M), on enchâsse le greffon (L), comme on le voit en O. Ligaturer ensuite et couvrir de mastic.

Si le greffon est réduit à un fragment de rameau portant un seul œil, l’opération se simplifie suivant les indications de la figure 60.

On voit en A le greffon portant son unique bourgeon (a) respecté par le biseau (b) ; le sujet (B) étant ouvert comme nous l’avons dit, le greffon y est incrusté (C) de manière que l’œil affleure son tronçonnement. La ligature et l’engluement complètent l’opération.

[2.5.1.2]Greffe en incrustation latérale (fig. 61). — Un rameau-greffon coudé pourrait être incrusté le long d’une tige droite ; au contraire le greffon droit se placera bien sur une tige coudée. Ainsi enchâssé, le greffon présentera plus de solidité qu’avec la greffe en placage, surtout si la tige du sujet est rugueuse.

Sur le sujet (A, fig. 61), nous voulons introduire une branche où besoin est. Le greffon (B) sera taillé sur son embase ou point d’attache, une rainure analogue étant pratiquée sur le sujet ; l’assemblage se fera en (C).

Ligaturer et mastiquer la greffe ; appliquer ensuite une taille courte aux branches du sujet pour favoriser le développement de la greffe.