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Il n’y a pas à redouter la présence de fibres ligneuses sous l’embase (V) ; il y aurait, au contraire, du danger à les enlever. On se bornera à en aplanir la surface avec la lame de l’outil.

Sur le sujet (Y), on ouvre une incision (Z) en T qui pénètre seulement la couche d’écorce ; avec la spatule, on soulève les lèvres de l’incision et l’on y glisse le greffon par son plastron (V).

On ligature (A). L’engluement est inutile.

Dans la restauration des arbres fruitiers, nous avons quelquefois employé, à titre de greffons, des rameaux longs de 0m,50 et munis d’une embase de 0m,10. On les effeuille huit jours à l’avance sur l’arbre-mère, pour les disposer à la séparation ; en les couvrant avec des feuilles d’arbre ou de la boue aussitôt le greffage terminé, on évitera leur dessèchement. La greffe avec branche complète, recommandée dans le même but par Roger-Schabol, en 1782, a échoué par suite de l’absence de ces précautions.

[2.2.2]Soins après le greffage de côté sous écorce. — Pour le greffage à œil dormant, les soins particuliers consisteront à étêter le sujet après l’hiver, à 0m,10 au-dessus de la greffe, et à palisser immédiatement la sommité du greffon ligneux afin d’éviter une tige coudée au point de la greffe.

Le premier procédé, par rameau simple, lorsqu’il est employé à la restauration des arbres, n’oblige pas à l’amputation du sujet ; mais, pour hâter le développement de la greffe, on ouvrira,