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épaulette, le greffon s’appliquera mieux sur le sujet (A) sans nécessiter une entaille d’écorce en tête du T.

Il est bon de ménager l’œil (c) au dos du biseau ; il se développera moins si l’on accorde toute liberté d’expansion aux yeux de tête (a’, a"), mais ce sera un bourgeon de réserve.

Dans la multiplication de certains arbres, comme le Hêtre et le Bouleau, on emploie des greffons ramifiés, âgés de deux ou trois ans, et on taille le biseau assez mince vers la pointe. Pour d’autres sortes, Cornouiller, Fusain, Lilas, Marronnier, Olivier, Oranger, Tilleul, on prend les greffons sur des rameaux d’un an.

[2.2.1.2]Greffe sous écorce à l’anglaise (fig. 49). — La crainte de voir se disjoindre deux parties simplement appliquées l’une contre l’autre nous a fait imaginer un moyen de les agrafer.

Au lieu d’un T tranchant seulement l’écorce du sujet (B), le trait supérieur (C’), grâce à un coup de greffoir plus prononcé, pénétrera l’aubier en biais, de haut en bas, tandis que le trait longitudinal (C) ne tranchera que l’écorce.

De son côté, le greffon (A) est d’abord préparé comme celui du greffage précédent ; puis, en tête du biseau un coup de greffoir de bas en haut, parallèle à l’axe, ou à peu près, fend l’aubier en long (A’) sur une faible étendue.

À l’assemblage (c), le greffon glissant sous l’écorce du sujet, s’y accrochera en tête dans l’in-