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ressemblaient aux temples païens, dans leurs formes extérieures et intérieures… on voyait comme une partie essentielle de la religion d’avoir une multitude d’églises dans toutes les régions, et c’est là que nous devons chercher l’origine de ce qui a été appelé le droit de patronage, qui a été introduit parmi les chrétiens sans autre but que d’encourager les opulents à ériger un grand nombre d’églises en leur accordant le privilège de nommer les pasteurs qui devait les desservir.

De cette façon, non seulement l’amour de l’ostentation et de la splendeur de ce monde a pris la place de la piété humble et simple qui caractérisait les premiers disciples, mais une classe de personnes a été introduite dans les hauts lieux de l’église, pour présider à ses autels et administrer ses affaires, en tant qu’ecclésiastiques de différents niveaux, qui, souvent nommées par des patrons irréligieux et sans scrupule de la religion et des institutions religieuses, et assujettie à leur contrôle, étaient inaptes à leurs positions, poursuivant une politique qui enfreignait non seulement la véritable idée de culte spirituel, mais qui était calculé pour abaisser le standard de moralité existant précédemment, et permettre la formation et la croissance parmi les saints de nombreux maux inconnus avant. Il n’est pas étonnant que, soumis à tant de corruptions, le christianisme devienne avec le temps une religion criblée de superstitions pompeuses, d’étalage de ce monde, d’agrandissement égoïste, et de persécution violente, de sorte qu’il n’était pas rare que plus il y avait de démonstration d’adoration de Dieu, moins il y avait de manifestation de vertu pratique ; un grand gouffre s’ouvrant, s’élargissant