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abrutie à renoncer à son idolâtrie ! Ce serait pour eux une trahison pour leur cause, et un entichement farfelu, de jouer à de telles singeries. Leur mission est plutôt de « n’avoir aucun rapport avec les œuvres stériles des ténèbres, et de les réprouver » ; d’enseigner, et non de numéroter les gens ; de montrer un modèle de ce qui devrait être, non de se conformer à ce qui est ; de témoigner contre la méchanceté spirituelle en hauts lieux, de faire comprendre à leur juste valeur et avoir en horreur les abominations répandues dans le pays ; de diffuser la lumière et d’appeler les gens à la repentance ; de réformer nos trente milles prédicateurs religieux de sorte qu’au lieu de prononcer des bénédictions sur le pouvoir militaire et ses déploiements, d’en présenter l’apologie, de le patronner, et de l’inculquer, ils puissent le considérer et en parler avec la même aversion qu’ils le font maintenant du culte des idoles ; de convertir nos centaines de milliers de membres d’églises à ce christianisme originelle qui donnait aux premiers disciples la force de dire, face à la menace de mort, « Je suis un chrétien, et je ne peux pas me battre ».

Quand nous aurons fait tout cela nous commencerons à penser à voter et à accepter des postes dans le gouvernement. Nous croyons que nous ne serons plus obligé de souscrire à des constitutions qui font de nos gouverneurs et présidents des « commandants en chef des armées, » ou qui investissent le Congrès avec le pouvoir discrétionnaire de « déclarer la guerre, et d’accorder des lettres de marque de de représailles » — des crimes flagrant contre Dieu et contre l’humanité. Si c’est ce que nous devrions faire, alors pourquoi attaquer à coup de hache la racine de l’arbre, et non-participer jusqu’à ce que ce qu’un meilleur jour se soit levé sur le monde. Telle est la méthode par laquelle le véritable christianisme apprend à ses disciples à réformer un gouvernement. Il est vrai que ce n’est pas suivant la « sagesse du monde, qui est folie pour Dieu, » mais selon la justice qui vient d’en haut, qui est premièrement pure, ensuite pacifique,