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Je n’occuperai pas de poste dans ces conditions, je ne serai pas un électeur dans ces conditions, je ne joindrai aucune église ou état qui possède un tel credo ou prescrit une telle convention pour que ses membres y souscrivent.

Lettres de marque et de représailles corsaires. L’objecteur me persuadera encore moins d’autoriser un Congrès qui serait le mien d’accorder jamais ces commissions de pirates appelées « lettres de marque et de représailles. » La guerre défensive sur le sol domestique, pour repousser des envahisseurs meurtriers, bien que la plus excusable des guerres, est interdite par le christianisme. Combien moins ces septuples abominations appelées « lettres de marque et de représailles » ! Que sont-elles ? Rien que des commissions à des corsaires sans principe pour voler, piller et assassiner des gens sans défense en haute mer. Leurs victimes peuvent être les gens les plus paisibles et les plus honnêtes du monde ; mais s’ils appartiennent à une certaine nation, contre laquelle pour quelque raison insensée et méchante le Congrès a déclaré la guerre, leurs biens deviennent un butin légal, et eux-mêmes la proie d’une voracité de requin. Est-ce qu’un voleur de grands chemins ordinaire sera tenu en détestation universelle et pendu par le cou à un gibet, et est-ce que les chrétiens doivent autoriser leur Congrès à accorder des lettres de marques et de représailles ? Est-ce qu’un homme après avoir convenu que de telles choses seront perpétrées en son nom, présume aller prêcher la paix et la non-résistance ? Est-ce que l’objecteur veut que je me rende suprêmement ridicule, en plus de méchant ?

Néanmoins, malgré tout cela, je dois être un des membres de l’organisation nationale, qui sont liés par ce credo politique et cette convention. Je dois être un électeur. Je dois voter pour que le Président des États-Unis soit