Page:Ballou - Christian Non-resistance in All Its Important Bearings, 1910.djvu/241

Cette page n’a pas encore été corrigée

déclarations et de conventions. Ils expriment ce qui doit être considéré comme vérité et devoir, et constituent un accord solennel mutuel des gens les uns avec les autres quant à ce qui peut et doit être fait en leur nom. Ils sont rédigées avec beaucoup de clarté et de précision afin que nul ne puissent les comprendre. Quand un homme leur donne son assentiment, ou jure de les supporter, ou se reconnaît lui-même comme un membre du pacte qu’ils établissent, ils deviennent à tous égards des déclarations de ce qu’il considère comme vérité et devoir, et un engagement de sa part qu’il coopérera loyalement à leur mise en œuvre effective. Si les constitutions n’expriment pas ses sentiments il fait de lui-même un menteur en les endossant, en y souscrivant, ou en y consentant. Et il se parjure en s’engagent solennellement à supporter la convention s’il ne veut pas coopérer honnêtement pour leur donner leur efficacité pratique.

Ne pas pouvoir mentir et se parjurer

Me conseille-t-on de mentir et de commettre un parjure afin de réformer un gouvernement anti-chrétien ? Si j’accepte un poste élevé je dois jurer ou déclarer que je supporte la constitution : non pas en parties, mais au complet. En fait, je ne peux pas voter sans prêter effectivement un tel serment ou faire une telle déclaration, ou me reconnaître de fait sous les plus grandes obligations d’allégeance.

Le gouvernement dans ce pays est dévolu aux électeurs. Ils sont ligués ensemble par leur déclaration commune de sentiments et leur accord mutuel – la constitution – pour mener le gouvernement dans une certaine direction, et maintenir son autorité par la force militaire. Il semble avoir été pris universellement pour acquis que la force militaire est indispensable.