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L’objecteur déclare que, si les non-résistants ont raison quant à la nature fondamentalement militaire et pénal du gouvernement, ils ont assurément tort de refuser de participer au gouvernement jusqu’à ce que ces choses soient disparues. Il souhaite savoir comment, ou par qui, nous comptons éradiquer ces maux sans occuper de poste, sans voter, et sans intenter de poursuite devant les tribunaux. Il nous demande de rester dans le gouvernement pour le réformer ; et nous dit que nous compromettons nos propres buts avec la non-participation.

Cela passera pour admis comme le bon sens commun par la multitude ; mais je vais démontrer que c’est plus une apparence de justice et de vérité que réel. Si nos scrupules était uniquement liés à des détails fortuits dans les gouvernements actuels le raisonnement de l’objecteur serait décisif. Parce que nous ne demandons pas comme condition pour que nous prenions part au gouvernement la perfection absolue dans les constitutions, ni en théorie ni en pratique. Nous pouvons promptement concevoir un gouvernement radicalement chrétien, avec des erreurs mineurs et des défauts dans les détails, et bien entendu des abus de l’administration provenant de l’imperfection humaine. À de tels gouvernements nous pourrions participer consciencieusement, et nous sentir tenus de le faire pour le purifier complètement, si possible, des erreurs et des abus.

Mais les gouvernements que nous avons actuellement sous les yeux sont fondamentalement et radicalement anti-chrétiens. « Toute la tête est malade et le cœur est sans force ». Le pouvoir pénal préjudiciable et militaire Ieur est essentiel comme le sang à la vie même – c’est la base de leur existence. Ils sont aussi opposés à la non-résistance que l’orgueil l’est à l’humilité, la colère à la bienveillance, la vengeance au pardon, la mort à la vie, et la destruction au salut.

Les constitutions ont un double caractère de