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contre Dieu, et un usurpateur de ses semblables égaux. Il ne peut pas légiférer conformément à la justice ou gouverner de manière insubordonnée par rapport à son Créateur. Il peut seulement gouverner avec et en vertu de la sanction divine.

Si cette position a besoin d’une défense, les non-résistants sont prêts à la soutenir contre le monde. Il n’y a cependant que les athées et les prétendus déicides – les non-gouvernementalistes authentiques – qui peuvent être assez inconsidérés pour la réfuter.

Si gouvernement humain est entendu comme impliquant seulement un gouvernement divin revêtu d’une forme humaine, et administré par des organisations humaines, avec uniquement des imperfections humaines fortuites, la non-résistance est pour en soi. Elle n’a pas d’opposition inévitable quelle qu’elle soit envers lui. Elle reconnaît que l’être humain est par nature un être social. Elle voit les liens qui unissent hommes et femmes, parents et enfants, amis et voisins, communautés plus petites et plus grandes ; et elle est essentiellement favorable à toute les organisations sociales basées sur l’amour de Dieu et de l’homme.

Un gouvernement humain en ce sens serait une organisation de la société constitutionnellement respectueuse de la loi supérieure connue de Dieu. Il rejetterait et dénoncerait toute supposition du pouvoir d’établir et d’appliquer quelque loi, régulation et usage qui violerait l’égalité naturelle et la fraternité des êtres humains. Il inscrirait sur ses principaux piliers, aucune résistance à un tort par un tort – ne pas rendre le mal pour le mal – le mal peut seulement être vaincu par le bien ! Il engagerait l’ensemble de ses ressources religieuses, intellectuelles, morales, matérielles, industrielles et pécuniaires pour soutenir une éducation conforme à la vérité, une bonne conduite, des moyens de subsistances honnêtes, et le bien-être général de toute sa population. Il déclarerait et traiterait tous ses agents comme des serviteurs de leurs frères, n’ayant droit à aucune autre rémunération