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Vâranâvata, tu fus une île (de refuge) pour les fils de Prithâ (tombés) dans une suprême adversité.

598. Tu fus aussi notre soutien, dans la visite (que nous rendit) Hidimba, et quand je fus cruellement tourmentée par Kicaka, dans la ville de Virâta.

599. Tu (m’y) sauvas d’un (grand) danger, comme Maghavant (Indra, fit) pour Paulomî (son épouse). Ô fils de Prithâ, de même que tu as accompli jadis ces grands exploits,

600. De même, après avoir tué le fils de Drona, qui a détruit ses ennemis, sois heureux. » En entendant les plaintes réitérées qu’elle exprimait sur son infortune,

601. Le fils de Kountî, le très fort Bhîmasena, ne put les supporter. Étant monté sur son grand char orné d’or,

602-605. Ayant fait de Nakoula son cocher, décidé à tuer le fils de Drona, il prit son grand arc brillant, accompagné d’une multitude de traits, le banda, y mit une flèche et excita la vitesse de ses coursiers. Ainsi poussés, ô tigre des hommes, ces chevaux, légers comme le vent, à la course rapide, se hâtèrent de partir à toute vitesse. En quittant son camp, cet héroïque et inébranlable guerrier se hâta de suivre, avec la même vitesse, la trace du char du fils de Drona.