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tion de ses méfaits, je me laisserai mourir (de faim), sachez-le, ô fils de Pândou. »

589. Après avoir ainsi parlé, la glorieuse Krishnâ, fille de Yajnasena, s’assit en face de Youdhishthira Dharmarâja, fils de Pândou.

590. Le vertueux râjarshi, fils de Pândou, qui était assis, en voyant sa chère reine dans cet état, dit à sa belle Draupadî.

591. « Ô belle qui connais la vertu, tes fils et tes frères ont reçu la mort conformément à leur devoir (de kshatriyas). Tu ne dois pas les pleurer.

592. Ô femme vertueuse, le fils de Drona s’est enfui dans un bois éloigné et d’un accès difficile. Comment, ô femme brillante, (si nous l’attaquons), sauras-tu qu’il a succombé dans le combat ? »

593. Draupadî répondit : « J’ai entendu raconter que le fils de Drona portait sur la tête un joyau qu’il avait apporté en naissant. Je veux voir ce joyau, dont vous vous emparerez, après avoir tué ce méchant en lui livrant bataille.

594. Je placerai ce joyau sur ta tête, ô roi, et je pourrai, (désormais, supporter) la vie. Voilà ma pensée. » Après avoir parlé en ces termes au roi fils de Pândou, la belle Krishnâ

595. S’approcha de Bhîmasena et lui adressa (ces) excellentes paroles : « Bhîma, en te rappelant les devoirs des kshatriyas, tu dois me protéger.

596. Triomphe de cet (homme) aux œuvres coupables, comme Maghavant triompha de Çambara, car il n’y a pas, ici-bas, d’homme dont l’héroïsme soit égal au tien.

597. On sait dans tous les mondes que, dans la ville de