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entraves, rendaient leurs excréments ou évacuaient leurs urines.

410. D’autres aussi couraient çà et là, causant un grand désordre. Quelques-uns, effrayés, se couchaient à terre,

411. Et les éléphants et les chevaux les écrasaient. Au milieu de ce tumulte, ô taureau des hommes, des rakshasas

412-414. Joyeux, poussaient de grands cris de plaisir, ô taureau des Bharatides. Ces cris, renforcés par (ceux) d’une multitude d’êtres réjouis (du carnage, faisaient) un bruit qui remplissait le ciel et les (différentes) directions de l’espace. Les éléphants et les chevaux lâchés dans le camp, effrayés par les cris de douleur, écrasaient les hommes en s’enfuyant de côté et d’autre. La poussière soulevée par leurs pieds, pendant qu’ils couraient ainsi çà et là,

415. Produisait dans le camp des (Pândouides), une obscurité qui accroissait celle de la nuit, et rendait de tous côtés les hommes perplexes.

416. Les pères ne reconnaissaient plus leurs fils ni les frères leurs frères. Les éléphants, (dans leur course), dépassant les éléphants, les chevaux sans cavalier dépassant les chevaux,

417. Les frappaient, les écrasaient et les broyaient. Ceux-ci, écrasés, tombaient à la suite de chocs mutuels, ô Bharatide.

418. Ils en faisaient tomber d’autres, qu’ils écrasaient. Les hommes, hors de leur bon sens, engourdis par le sommeil, enveloppés par l’obscurité,

419. Attirés par le bruit et, aussi, poussés par le Destin, se frappaient (les uns les autres). Les portiers ayant