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400. Extrêmement épouvantés, les membres paralysés par la terreur, l’effroi leur enlevait leurs forces ; ils criaient (et) s’attaquaient les uns les autres.

401. Alors, le fils de Drona, monté sur son char qui produisait un bruit terrible, prit son arc et envoya les uns, avec ses flèches, au séjour d'Yama.

402. (Pendant) que, de loin, il désignait pour la nuit de la mort, d’autres héros, les plus grands des hommes, qui venaient de se lever (de leur lit) et qui couraient sur lui.

403. Il parcourait (le camp), écrasant sous son char les ennemis, qu’il arrosait de pluies de traits de toutes sortes.

404. Il courut de nouveau parmi eux, avec son bouclier brillant, orné de cent lunes, et son épée couleur de l’éther.

405. Ô Indra des rois, ce fils de Drona, irrésistible dans les combats, mettait le trouble dans le camp des (Pândouides), comme un éléphant (trouble) un grand étang.

406. Ô roi, les soldats s’éveillaient au bruit (qu’il causait) ; hors d’eux-mêmes, encore engourdis par le sommeil et remplis de crainte, ils couraient de côté et d’autre.

407. Les uns criaient d’une manière discordante et prononçaient des paroles dépourvues de sens, sans être munis, ni de leurs armes, ni de leurs vêtements ;

408. D’autres, les cheveux détachés, ne se reconnaissaient plus entre eux. Quelques-uns, en se levant (de leur couche), retombaient, vaincus par la fatigue, ou couraient de côté et d’autre, (sans motif).

409. Des éléphants et des chevaux, ayant brisé leurs