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391. Depuis le commencement de la guerre entre les Kourouides et les Pândouides, ils voyaient, (dans leurs rêves), cette femme et le Dronide.

392. Le fils de Drona abattait maintenant ceux qui avaient d’abord été condamnés par le Destin, faisant trembler par ses cris tous les êtres, (et même les guerriers) formidables dans les combats.

393. Ces héros, en butte aux rigueurs du sort, se souvenant de ce qu’ils avaient vu en songe, se disaient : « C’est cela même. »

394. Alors, dans le camp des Pândouides, des centaines et des milliers d’archers, éveillés par le tumulte (du combat, s’efforcèrent) de s’opposer (au fils de Drona).

395. Celui-ci coupa, aux uns les deux pieds, aux autres les parties postérieures (du corps). Pareil à Antaka, auquel le temps permet d’accomplir son œuvre destructrice, il en coupa d’autres en travers.

396. Ô roi, la terre était couverte (de guerriers) cruellement broyés, (de ceux qui) poussaient des cris violents et désespérés, et des autres qui étaient écrasés par les chevaux et par les éléphants.

397. Le fils de Drona était devenu l’Antaka de ces guerriers qui s’écriaient : « Qu’y a-t-il ? Quel est celui-ci ? Quoi donc ? D’où vient ce bruit ? »

398. Le fils de Drona, le meilleur des combattants, envoya au monde de la mort les Pândouides et les Sriñjayas, (qui auraient dû être) armés, mais qui avaient déposé leurs armes et leurs cuirasses.

399. Alors, inconscients, malades de peur, engourdis par le sommeil, épouvantés par l'épée (d’Açvatthâman), ils s’affaissaient à l’endroit même où ils s’étaient éveillés.