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mondes (supérieurs) ne sont pas faits pour ceux qui tuent leurs précepteurs .

341-342. Tu ne mérites donc pas de périr par l’épée, ô insensé. » En parlant ainsi, dans sa colère, il frappait très cruellement ce héros à coups de pied, dans les parties vitales. (Il le tua), comme un lion tue un éléphant affolé. Aux cris de ce héros mourant sous sa tente,

343. Ô grand roi, ses femmes et ses gardes s’éveillèrent. En voyant cet (homme) à la force surhumaine, qui portait à leur maître des coups mortels,

344. Supposant que c’était plus qu’un homme, la crainte les rendit silencieux. Après avoir envoyé (Dhrishtadyoumna), de la manière qui a été dite, au séjour d’Yama,

345. L’héroïque (Açvatthâman) retourna vers son char, sur lequel il monta, et s’éloigna de ce lieu, en faisant résonner l’espace, ô roi.

346. Le robuste fils de Drona, désireux de tuer les ennemis, monté sur son char, s’avança dans le camp. Quand ce grand guerrier fut parti,

347. Toutes les femmes, extrêmement désolées, se mirent à pousser des cris, ainsi que tous les gardes réunis, en voyant le roi privé de vie.

348. Ô Bharatide, tous les kshatriyas de Dhrishtadyoumna poussèrent de grands cris. Au bruit fait par ces femmes, tous les excellents kshatriyas qui se trouvaient dans le voisinage,

349. Se hâtèrent de s’équiper et vinrent demander ce qui s’était passé. Ces femmes, ô roi, épouvantées à la vue du Bharadvâjide,

350. Leur dirent d’une voix empreinte de chagrin :