Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/421

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entendre leurs bénédictions, il brilla comme la lune sans tache, environnée de groupes d’étoiles.

1409, 1410. Ayant (fait) mettre en avant le gourou Dhaumya, et le (frère) aîné de son père, le fils de Kountî gratifia ces brahmanes, selon la règle, de joyaux agréables, d’une grande quantité d’or, de bœufs, de vêtements, et des diverses (autres) choses, qui pouvaient plaire à chacun d’eux, ô Indra des rois.

1411. Ô Bharatide, on entendit alors les cris de fête des amis, s’élever en quelque sorte jusqu’au ciel, (bruit) propice, agréable aux oreilles et qui remplissait (le cœur) de satisfaction.

1412. Le roi entendit, à ce moment, les discours des brahmanes connaisseurs des védas, (dont la voix était aussi harmonieuse que) celle des cygnes. Les mots, les padas et le sens en étaient favorables.

1413. Puis le son des tambours doundoudhis, et le bruit charmant des conques, annonçant la victoire, retentirent en ces lieux, ô roi.

1414. Alors, quand l’assemblée des prêtres redevint silencieuse, le rakshasa Cârvâka, déguisé en brahmane, prit la parole pour s’adresser au roi.

1415. Ami intime de Douryodhana, on le voyait, sous la forme d’un mendiant, avec le toupet et le triple bâton, diriger ses regards (sur ceux qui l’entouraient), en ayant mis toute crainte de côté,

1416. Environné de tous les brahmanes, (au nombre de) plusieurs milliers, qui se livraient à l’ascétisme et aux austérités, et qui étaient désireux de prononcer des bénédictions, ô Indra des rois.

1417. Cet impur, qui voulait du mal aux (ils de Pândou,