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1367. Pour plaire à ces magnanimes brahmanes, et, d’après l’ordre de Vyâsa, ce gourou à l’éclat démesuré,

1368. Ô tourmenteur des ennemis, fais ce qui est agréable à tes amis, à nous d’abord et à Draupadî. Ô meurtrier de tes adversaires, fais ce qui est utile au monde.

1369. Vaiçampâyana dit : Ainsi exhorté par Krishna, ce roi au grand cœur, aux yeux de lotus, se leva pour le bien du monde entier.

1370. Ce tigre des hommes, imploré par Vishtaraçravas (Vishnou-Krishna) lui-même, par Dvaipâyana, par Devasthâna et par Jishnou,

1371. Prié par ceux-là et par beaucoup d’autres, le très glorieux Youdhishthira réprima la peine et le repentir, qu’il avait dans le cœur.

1372. Alors ce fils de Pândou, possédant le texte de la çrouti, maître du trésor de la révélation, habile dans (la connaissance de) tout ce qui a été dit, et de tout ce qui devait l’être, sentit la paix revenir dans son esprit.

1373. Ce roi, entouré par ces (amis), comme la lune l’est par les maisons lunaires, ayant placé Dhritarâshtra devant lui, s’avança vers sa propre ville,

1374. Désireux d’y rentrer. Youdhishthira, fils de Kountî, qui connaissait tous les devoirs, honora les dieux et les brahmanes par milliers.

1375, 1376. Puis, loué par les panégyristes, de même que Soma (la lune) monte sur son char d’ambroisie, il monta sur son char nouvellement fabriqué, couvert de tapis et de peaux, consacré par de pieuses incantations, et attelé de seize bœufs blancs aux marques favorables.

1377. Le fils de Kountî, Bhîma, saisît les rênes. Arjouna prit en main un brillant parasol blanc.