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ses chères épouses, obtient des mérites. Il ne doit pas faire un don (en vue de) la gloire, ni par crainte, ni à quelqu’un qui (peut lui rendre) service.

1329. Un homme vertueux ne doit pas donner, à ceux dont la profession est de chanter, ni aux fous, ni aux ivrognes, ni aux voleurs, ni aux diffamateurs,

1330. Ni à un homme privé de la faculté de parler, ni à un homme pâle, ni à celui qui est privé d’un membre, ni à un nain, ni à un homme de basse extraction, ni à celui qui ne s’est pas purifié par l’observance de (certains) vœux.

1331 . Il ne faut pas donner à un brahmane dépourvu de la science sacrée, mais seulement à un çrotriya (au courant de la révélation). Ce qui est improprement donné et reçu,

1332. Est dommageable pour le donneur et pour celui qui reçoit le don. De même que celui qui, en se servant pour barque d’une pièce de khadira (acacia catechu), ou d’une pierre, voudrait traverser la mer,

1333. S’enfoncerait (dans les eaux), de même s’engloutissent celui qui donne et celui qui reçoit, quand il n’y a pas lieu. De même qu’un feu préparé avec du bois humide, ne s’enflamme pas,

1334-1336. De même est celui qui, dépourvu d’ascétisme, d’étude et de bonne conduite, reçoit des dons. Comme de l’eau dans un crâne ou du lait dans une peau de chien, de même, par l’indignité de celui en qui elle repose, est la révélation chez (un homme) dépourvu d’une bonne conduite. On peut donner par compassion aux pauvres, et à ceux qui ne pratiquent pas des vœux (distingués), à celui qui ne récite pas les mantras, qui