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dans ton cœur, tend (à lui donner) la supériorité sur le roi des dieux.

1104. Ton fils sera appelé Souvarnashthivin (qui crache l'or) ; il aura un éclat comparable à celui du roi des dieux, mais il faudra le protéger contre (les coups) du souverain des immortels.

1105. Ayant entendu ces paroles du magnanime Parvata, Sriñjaya (lui adressa) cette prière : « Qu’il n’en soit pas ainsi.

1106. Qu’à la faveur de tes pratiques ascétiques, mon fils obtienne une longue vie. » Mais, par considération pour Indra, Parvata ne lui répondit rien.

1107. Pour moi, je dis à ce monarque affligé : « Ô grand roi, pense à moi, et je te ferai revoir ton fils.

1108. Ne pleure pas, ô maître de la terre, je te rendrai ton fils bien-aimé sous une forme (vivante), après qu’il sera tombé au pouvoir du roi des morts. »

1109. Après que nous eûmes tenu ce langage au roi, nous nous en allâmes où il nous plut, et Sriñjaya rentra chez lui à son gré.

1110. Au bout d’un certain temps, il naquit au râjarshi Sriñjaya un fils au grand héroïsme, d’un éclat en quelque sorte flamboyant.

1111. Il grandit en son temps, pareil à un lotus bleu dans un étang. Il fut appelé Kañcanashthivin et vérifia : son nom, (car il crachait l’or).

1112. Ô le plus excellent des Kourouides, ce prodige se divulgua dans le monde, et l’Indra des dieux connut que c’était le résultat d’un don (accordé) par le maharshi (Parvata).

1113. Alors, effrayé, craignant d’être humilié, s’ap-