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attaché à la vérité et que tu aies dompté tes sens, quoique tu sois toujours attaché au devoir, tu n’atteindras pas le Svarga. » Et ces deux (mounis), très irrités, s’étant réciproquement maudits, pleins de colère,

1071. S’avancèrent l’un contre l’autre, comme deux grands éléphants en fureur. Parvata, aux grandes pensées, erra sur toute la terre,

1072-1074. Honoré comme il convenait pour son énergie, ô Bharatide. Nârada, le plus grand des brahmanes, obtint légalement pour épouse l’irréprochable Soukoumârî, fille de Sriñjaya, et au moment même de la prononciation des formules qui consacraient le mariage, Soukoumârî vit le devarshi Nârada prendre un visage de singe, comme la malédiction (l’avait prescrit),

1075. Sans le mépriser pour cela. Elle s’approcha de son époux avec affection, et, même au fond de son cœur, elle ne songea pas à un autre,

1076. Ô Dieu, mouni ouyaksha, en qualité d’époux. Puis, un jour, l’adorable Parvata, errant à l’aventure,

1077. Vit Nârada dans un certain bois solitaire. Après l’avoir respectueusement salué, Parvata lui dit :

1078, 1079. « Fais-moi la grâce de me permettre d’aller au Svarga. » En voyant Parvata incliné et triste, Nârada qui, lui-même, était plus triste que lui, lui répondit : « J’ai été, le premier, maudit par toi, lorsque tu m’as dit : Tu seras singe. »

1080. En t’entendant parler ainsi, je t’ai, dans ma colère, maudit à mon tour, (et je t’ai dit) : « Dorénavant, tu n’habiteras plus le Svarga. »

1081. (Une telle façon d’agir) n’était pas convenable pour toi, qui étais en quelque sorte mon fils. » Les