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heureux que toi, et plus pieux que ton fils, est mort, ne te lamente pas au sujet de ton enfant.

987. Nous avons aussi, ô Sriñjaya, appris la mort de Yayâti, fils de Nahousha, lui qui, ayant conquis cette terre entière avec les mers,

988. Émailla la terre d’autels, (qu’il espaçait) en s’avançant (de la longueur) d’un poteau de bois. Il circonscrivit ainsi la terre, en offrant (à chaque pas) de grands sacrifices.

989. Ayant offert des milliers de sacrifices et des centaines de vâjapeyas (offrandes de soma), il rassasia les désirs des Indras des brahmanes, (en leur abandonnant) trois montagnes d’or.

990. Après avoir tué en bataille rangée des daityas et des dânavas, dans une guerre contre les asouras, Yayâti disposa de la terre entière.

991. Dans les derniers (temps de sa vie), mettant de côté ses (autres) fils, à commencer par Yadou et Drouhyou, il intronisa à sa place (son dernier fils) Pourou, et se retira dans les bois avec ses femmes.

992. Si celui-ci (qui était), ô Sriñjaya, quatre fois plus heureux que toi, et, aussi, plus pieux que ton fils, est mort, ne te désole pas au sujet de ce fils.

993. Ô Sriñjaya, nous avons aussi entendu parler de la mort d’Ambarisha, fils de Nâbhâga, ce grand prince, que ses sujets, dont il était le protecteur, choisirent (pour personnifier) le mérite,

994. Qui, en offrant un grand sacrifice, accorda aux brahmanes, (comme aides), mille milliers de rois qui, (eux-mêmes) avaient offert dix mille sacrifices.

995. Les hommes intègres approuvèrent Ambarîsha,