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976. En voyant, couché sur le sein de son père, (cet enfant) d’une beauté céleste, les dieux se disaient les uns les autres : « De qui sucera-t-il le lait ? »

977. Mais Indra dit : « Je l’allaiterai. » Çatakratou lui donna le nom de Mândhâtar (il me sucera).

978. Et alors la main d’Indra fit, pour le nourrir, couler une goutte de lait dans la bouche de ce magnanime fils de Yauvanâçva.

979. En suçant la main d’Indra, il mit cent jours à prendre sa croissance. Ce prince était, au douzième jour, (pareil à un enfant) de douze ans.

980. Il ne fallut qu’un jour, pour que la terre entière obtint (pour roi) ce magnanime et vertueux héros, semblable à Indra dans les combats.

981. Mândhâtar triompha dans les batailles, d’Angara, du roi Maroutta, d’Asita, de Gaya, et aussi de Vrihadratha, roi d’Anga.

982. Quand le fils de Yauvanâçva livrait bataille à Angara, la corde de son arc faisait un tel bruit, que les dieux pensaient que le ciel s’était brisé.

983. Là où le soleil se lève, et là aussi où il se couche, tout (l’espace qui sépare ces deux points), s’appelle le champ de Màndhàthar, fils de Yauvanâçva.

984. Ayant offert une centaine d’açvamedhas et une centaine de râjasoûyas, il donna aux brahmanes des poissons rohitas (rouges),

985. Dorés, larges d’un yojana et long de dix yojanas. Les autres hommes se partagèrent ceux (de ces poissons) qui restaient, quand les brahmanes (eurent reçu leurs parts).

986. Si celui-ci qui était, ô Sriñjaya, quatre fois plus