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858. À laquelle cela a été assigné pour lot. Ces épreuves sont conduites par une cause (qui est la destinée). Il n’y a (personne) qui ne revienne pas (en ce monde, après en être sorti), ou bien qui, inversement, n’en soit (jamais) sorti.

859. On voit aussi le coupable (ne pas sembler) devoir être puni, ou bien inversement. On voit, ici-bas, l’homme riche périr, quand il est encore jeune,

860. Et le pauvre, accablé par la vieillesse, vit cent ans. Les gens dépourvus de fortune sont réputés vivre longtemps.

861. Des (hommes), nés dans une famille prospère, périssent (souvent) aussi vite que des insectes. D’ordinaire, en ce monde, les riches ne peuvent pas manger (faute d’appétit),

862. Tandis que des morceaux de bois, (même), seraient digérés par les pauvres. On dit : « j’agis », alors qu’on agit sous l’impulsion du destin.

863. Le méchant, non satisfait (de son état), commet tous les péchés qui lui sourient. La chasse, les dés, les femmes, la boisson, les attachements, sont (des plaisirs) réprouvés par les sages.

864-866. On voit (cependant) des hommes, qui ont beaucoup étudié les écritures sacrées, s’y livrer. Ici-bas, tous les êtres obtiennent du temps toutes les choses, qu’ils ont ou non désirées. La cause n’en est pas comprise. Qui fait et entretient le vent, l’air, le feu, la lune et le soleil, le jour et la nuit, les étoiles, les rivières, les montagnes ? Le froid et le chaud, ainsi que la pluie, sont l’œuvre de la révolution du temps.

867. Ô taureau des hommes, c’est ainsi même que le