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189. L’homme sans droiture qui leur ferait du mal (quand ils sont) dans cet état, se plongerait manifestement dans l’enfer immense et sans fond, où il n’y a pas (le plus petit) bateau (pour en sortir).

190. Tu es réputé dans ce monde, comme le meilleur de tous ceux qui connaissent les armes ici bas. Tu n’as jamais commis la moindre faute.

191. Quand nous serons à demain, et que le soleil sera levé, (resplendissant) comme lui, tu vaincras les ennemis dans le combat, sous le regard de tous les êtres.

192. Mais l’acte (que tu médites), indigne de toi, serait blâmé, (et considéré) comme (une tache de) sang sur une (étoffe) blanche. Telle est ma pensée.

193. Açvatthâman répondit : Ce que tu as dit est incontestablement vrai, ô frère de ma mère. Mais cette digue (du devoir) n’a-t-elle pas tout d’abord été brisée en cent morceaux (par nos ennemis) ?

194. Sous vos yeux, et en présence de tous les (rois) protecteurs de la terre, mon père, qui avait déposé les armes, a été abattu par Dhrishtadyoumna.

195. Karna, le meilleur des maîtres de char, quand la roue de son char vint à tomber, et qu’il se trouva dans la plus grande détresse, fut tué par l’archer porteur de Gândîva,

196. De même Bhîshma, fils de Çântanou, après avoir déposé son épée et s’être désarmé, a été tué par (le même) archer porteur de Gândîva, abrité par Çikhandin.

197. Le grand archer Bhoûriçravas, dont la mort (volontaire) était prochaine, a été abattu par Youyoudhâna, (malgré) les cris [de réprobation) des (rois) protecteurs de la terre,