Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE XX


DISCOURS DE DEVASTHANA


Argument : Le sage mouni critique la théorie d’Arjouna, tout en étant d’avis que les richesses doivent être employées à offrir des sacrifices.


601. Vaiçampâyana dit : Quand Youdhishthira eut cessé de parler, le grand ascète Devasttiâna lui répondit ces paroles très prudentes.

602. Devasthâna dit : Je vais expliquer les paroles de Phâlgouna, quand il a dit : « Il n’y a rien de supérieur à la richesse. » Écoute attentivement :

603. Ô Ajâtaçatrou, la terre entière a été régulièrement conquise (par toi). Après l’avoir vaincue, tu ne dois pas l’abandonner sans motif.

604. L’échelle établie (par les védas) dans la vie pieuse a quatre échelons. Franchis-les régulièrement et par degrés.

605. Ô fils de Prithâ, offre donc de grands sacrifices, accompagnés d’abondantes dakshinâs. Certains rishis font consister le sacrifice dans l’étude des védas. D’autres le font consister dans la science.

606. Ô Bharatide, tu peux reconnaître qu’il y en a (qui s’appliquent] assidûment à l’action, et d’autres à l’ascétisme. Ô fils de Kountî, voici les paroles que les disciples de Vaikhânasa ont fait entendre :