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royauté, ô maître suprême des hommes. Écoute attentivement.

489. La maladie a une double origine. Elle provient du corps et de l’esprit. Elle apparaît simultanément dans celui-ci et dans celui-là, et forme (pour ainsi dire) un couple.

490. Il n’est pas douteux que la maladie de l’esprit ne provienne (de celle) du corps. Il est (également) certain que la maladie de l’esprit engendre celle du corps.

491. Celui qui se lamente sur une peine corporelle ou mentale passée, tire une (nouvelle) douleur de la douleur (ancienne) et éprouve deux maux (successifs).

492. Le froid, le chaud, le vent, sont les trois qualités innées du corps. L’égalité de ces qualités constitue ce qu’on appelle le signe de l’état naturel (ou de santé).

493. Si l’une ou l’autre de ces qualités devient prédominante, une prescription (du médecin) indique (le remède). Le froid est vaincu par le chaud, et le chaud est vaincu par le froid.

494. Les qualités : Sattva (bonté), rajas (passion) et tamas (obscurité), sont les trois qualités innées de l’esprit. Leur équilibre est ce qu’on appelle l’indice de l’état naturel (ou de la santé intellectuelle).

495. Si l’une ou l’autre d’entre elles devient excessive, des règles sont indiquées (pour y porter remède). Le chagrin est expulsé par la joie, et la joie est chassée par le chagrin.

496. Celui qui jouit du bonheur, aime à se rappeler la peine (passée) ; celui qui est dans la peine, aime à se remémorer le bonheur (passé).

497. Quant à toi, tu n’es pas malheureux à cause de ton