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comme le destructeur de tous les dânavas (était capable d anéantir), dans sa colère, l’armée des daityas.

157. Le puissant (Indra), la foudre à la main, lui-même, ne saurait remporter sur toi une victoire décisive, quand tu seras accompagné par moi et aidé par Kritavarman.

158. Ô mon ami, ni Kritavarman ni moi, n’irons jamais à (un autre) combat, (avant) d’avoir vaincu les Pândouides dans la bataille.

159. Nous reviendrons, après avoir tué dans le combat les Pâñcâlas furieux, ainsi que les Pândouides, ou, (si nous sommes) tués, nous irons au Svarga.

160. Ô guerrier aux grands bras, au point du jour, nous nous associerons à toi pour combattre, et nous ferons tous nos efforts (pour t’aider à détruire les ennemis). Ce que je te dis est la vérité, ô homme sans péché.

161. Ô roi, le fils de Drona, à qui son oncle maternel venait d’adresser de bonnes paroles, les yeux rouges de colère, répondit au frère de sa mère :

162. D’où l’envie de dormir pourrait-elle venir à un homme malade, à celui que l’impatience dévore, à celui qui réfléchit à ses entreprises, ou bien encore à celui qui est engagé dans des désirs (violents) ?

163. Vois. Ces quatre causes (d’insomnie) se trouvent réunies chez moi, et une d’elles seulement me priverait instantanément de sommeil.

164. Quel chagrin, en ce monde, que de se rappeler qu’on a eu son père tué ! (Cette peine) me broie le cœur et ne me laisse de repos ni jour ni nuit.

165. D’autant plus que mon père a été tué par des