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parmi les dieux, Vâsava lui-même ne serait capable de te vaincre, quand tu as saisi tes excellentes armes.

148. Qui donc, fût-ce le roi des dieux, pourrait combattre le fils de Drona, enragé au combat, accompagné de Kripa et aidé par Kritavarman ?

149. Quand nous nous serons reposés pendant la nuit, quand nous n’éprouverons plus le besoin de dormir, et quand la fièvre (de fatigue qui nous dévore) nous aura quittés, quand (enfin) la nuit fera place au crépuscule, nous tuerons les ennemis.

150. Il est certain que tes astras et les miens sont divins. Le grand archer Sattvatide a aussi toujours été habile au combat.

151. Ô mon cher, nous tuerons de vive force les ennemis dans la bataille. Alors, notre satisfaction sera extrême.

152, 153. Repose-toi, ne songe qu’à dormir agréablement cette nuit, (et à la passer) sans trouble. Nous deux, Kritavarman et moi, porteurs de nos arcs, revêtus de nos armures, tourmenteurs de nos ennemis, nous nous réunirons à toi, qui es le plus éminent des hommes, et un guerrier pourvu d’un char, et nous te suivrons, lorsque, monté sur ton char, tu t’avanceras avec rapidité (contre les ennemis),

154. Tu iras vers leur camp, tu crieras à haute voix ton nom au milieu de la bataille, et alors tu feras un grand carnage des adversaires que tu auras à combattre.

155. Et, après en avoir fait un grand massacre au point du jour et en pleine lumière, tu te réjouiras, comme (le fit) Çakra après avoir tué les grands asouras.

156. Car tu es capable de vaincre l’armée des Pâñcâlas,