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chement personnel pour rien, ne possédant rien, dégagé (des liens) des couples de passions opposées,

257. Trouvant mon plaisir en moi-même, ayant l'âme sereine, présentant l'aspect d’un idiot, d’un aveugle, ou d’un sourd, ne liant aucune sorte de commerce avec personne,

258. N’injuriant aucune des quatre sortes d’êtres mobiles ou immobiles, me comportant de la même manière à l’égard de toutes les créatures vivantes, (et) des êtres ayant leurs devoirs particuliers (de caste),

259. Ne me moquant de personne, ne fronçant pas les sourcils, ayant toujours le visage calme et tous les sens domptés,

260. Ne demandant pas la route, errant au hasard, ne voyant aucun lieu où il me soit agréable ou désagréable d’aller,

261. Juste, allant n’importe où sans regarder en arrière, marchant absorbé dans mes pensées, rejetant (tout commerce avec) les choses mobiles ou immobiles.

262. La nature commande (tout). La nourriture s’impose. Toutes choses, ici bas, vont par couples contraires. Ne faisant aucune attention à tout cela,

263. Quand je n’aurai pas, du premier coup, obtenu un peu de nourriture, ou des aliments d’un goût agréable, allant jusqu’à sept fois ailleurs pour recevoir (une aumône), en cas d’un échec

264. Du à ce que c’est l’heure où (la cheminée) ne fume pas, où l'on a déposé le pilon (à broyer le grain), où les charbons du foyer sont éteints, où la réception des hôtes ne se fait plus, où les mendiants sont partis,

265. Ayant relâché les liens de mes désirs, je parcour-