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comme (cela a lieu) pour les guirlandes de fleurs qui se flétrissent sous l’ardeur du soleil.

711. Vois, ô meurtrier de Madhou, couché près (d’ici), le héros de Kalinga, aux grands bras entourés d’une paire de bracelets brillants,

712. Vois, ô Janârdana, les belles Magadhiennes, qui entourent, en pleurant, Jayatsena, roi du peuple de Magadha !

713. Ô Janârdana, les cris de ces femmes aux grands yeux et à la voix douce me font en quelque sorte perdre l’esprit !

714. Pleurant, ayant éparpillé sur le sol toutes leurs parures, tourmentées par la douleur, les Magadhiennes gisent à terre, où elles ont trouvé un lit tout préparé.

715. Ces (autres) femmes pleurent séparément leurs époux qu’elles entourent, le râjapoutra (fils de roi) Vrihadbala, roi de Koçala.

716. Dévorées par le chagrin (qui les fait) à chaque instant s’évanouir, elles arrachent les flèches que la force des bras du fils de Krishna (Abhimanyou, fils de Krishna Arjouna), lui a enfoncées dans le corps.

717. Ô Madhavide, les visages de ces femmes, qui, toutes sont irréprochables, paraissent, par suite de la fatigue, pareils à des fleurs de lotus ternies par le soleil.

718. Parés de bracelets brillants et de couronnes d’or, tous les héros fils de Dhrishtadyoumna, (encore) enfants, reposent, tués par Drona,

719. Consumés comme des papillons de nuit, en s’approchant de Drona, (qui était) un feu dont le char était le foyer, l’arc les flammes, les pluies de flèche et les massues le combustible.