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devoirs, maintenant que (le pieux) Devavrata (Bhîshma), qui était semblable aux dieux, est monté au Svarga ?

660. Vois, à terre, Drona, le plus excellent des brahmanes, le précepteur des Kourouides, d’Arjouna et du Satyakide.

661. De même (qu’Indra) maître du Tridaça (l’ensemble des trente grands dieux) et que le très héroïque (Çoukra) descendant de Bhrigou, il connaissait les quatre sortes d’astras.

662. Grâce à lui, Bibhatsou fils de Pândou a accompli des exploits difficiles. (Maintenant), il gît, tué, sans que ses astras l’aient protégé.

663. Ce Drona, le plus grand des guerriers, orné de ses armes, lui que les Kourouides mirent à leur tête pour aller au combat contre les Pândouides,

664. Lui dont la démarche, quand il consumait les ennemis, était pareille à celle d’un incendie (dévorant), est tué et gît à terre, comme un feu dont la flamme est éteinte !

665. (L’aspect) de Drona, tué, mais dont la main, couverte de son gant protecteur, n’a pas lâché l’arc, est le même que quand il était vivant, ô Madhavide.

666. Ô Keçava, les quatre védas, et toutes ses armes n’ont pas plus abandonné ce héros, (qu’ils n’ont abandonné) jadis Prajâpati.

667. Les chacals lui déchirent ces deux beaux pieds, dignes des louanges que leur ont données les poètes et les disciples (du maître).

668. Ô meurtrier de Madhou, Kripî (son épouse), l’esprit dévoré par le chagrin, se tient tristement près de Drona, tué par le fils de Droupada.