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533. Ô Poundarîkâksha, le soleil vient de brûler les visages irréprochables, semblables à des lotus fleuris, (de ces) belles femmes.

534. Ô Vasoudevide, les gens du commun contemplent maintenant le harem de mes fils, qui (pourtant) étaient jaloux, et dont l’orgueil était semblable à celui d’éléphants en rut !

535, 536. Vois, ô Govinda, (gisants) sur le sol, brillants comme des feux sur lesquels on a versé d’abondantes oblations, les boucliers aux cent lunes, les étendards resplendissants comme le soleil, les armures et les ornements d’or, ainsi que les (casques) destinés à protéger la tête de mes fils.

537. Vois Dousçâsana ! Il repose (sur le champ de bataille), abattu dans le combat par Bhîma. Le sang de tous ses membres a été bu par ce (héros), meurtrier de ses ennemis.

538. Ô Madhavide, vois mon fils abattu par la massue de Bhîmasena, qui, se souvenait des tourments (qu’on lui avait fait subir à l’occasion) du jeu de dés, et qui était excité par Draupadî.

539. Voulant être agréable à son frère (aîné) et à Karna, (Dousçâsana) dit, au milieu de l’assemblée, à la Pâñcâhenne (qui venait d’être) gagnée au (jeu de) dés :

540. « Ô Pâncâlienne, tu es l’épouse d’esclaves. Entre vite dans nos demeures, avec Sahadeva, Nakoula, et Arjouna. »

541. Je dis alors au roi Douryodhaua : « Ô mon fils, écarte Çakouni (de tes conseils). Il est (déjà) entouré par le lien de la mort.

542. Sache que ton oncle maternel aime les querelles,