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propres à calmer sa douleur, à ce roi qui se lamentait en exposant ses grands chagrins.

24. Chasse la peine, ô roi, dit-il. Tu as entendu de la bouche des vieillards, les conclusions des védas, les diverses sortes de traditions sacrées contenues dans les çastras,

25. (Et) ce que les mounis dirent jadis à Sriñjaya, dévoré de chagrin à cause de son fils. De même, quand ton fils s’entêtait dans son orgueil juvénile,

26. Tu n’as pas écouté les conseils que te donnaient tes amis. À l’affût du profit, dans ton avidité, tu n’as pas (su) faire (ce que commandait) ton intérêt personnel.

27. Tu as agi d’après tes propres idées, comme une épée qui tranche d’un seul coup. En général, les hommes qui n’avaient pas une bonne conduite, ont toujours été honorés (par toi).

28-31. Ô Bharatide, les conseils du vieux Kourouide Bhîshma, de Gândhârî, de Vidoura, ô grand roi, de Drona, ô grand roi, du Çaratvatide Kripa, de Krishna, ô grand roi, du sage Nârada, des autres rishis, et de Vyâsa à la splendeur incommensurable, n’ont pas été suivis par ce (Douryodhana) ton fils, ô Bharatide, qui avait pour conseillers Dousçâsana, le téméraire fils de Ràdhà (Karna), le pervers Çakouni, l’insensé Citrasena, et Çalya dont le monde entier a eu à souffrir.

32. (Il avait) peu de sagesse, il était égoïste, cruel, d’un commerce difticile, toujours insatiable, et (cependant) héroïque. Il ne savait dire que « bataille ».

33. Tu es intelligent, instruit ; tu dis toujours la vérité. Des gens de bien de ta sorte, et aussi sages que toi, ne laissent pas leur esprit s’égarer.