Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol2.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grand sage, plus que le soleil dont les rayons seraient détruits.

14. Je n’ai pas suivi les conseils amicaux du Jamadagnide, du devarshi Nârada et de Krishnadvaipâyana.

15. Certes, ce qui m’était le plus profitable m’a été dit par Krishna au milieu de l’assemblée. « Ô roi », dit-il, « assez d’hostilité ; que (la cupidité) de ton fils soit reffrénée. »

16. Insensé (que je suis), pour n’avoir pas suivi ce conseil, je souffre de grands chagrins ! Certes, je n’écoutai pas (davantage) les sages paroles de Bhîshma !

17. Ayant entendu raconter le meurtre de Douçsâsana et (celui) de Douryodhana, qui tomba comme un taureau beuglant (dans son agonie), ainsi que le malheur de Karna,

18. À l’éclipsé de ce soleil (qui était) Drona, mon cœur est déchiré. Ô Sañjaya, je ne me rappelle pas avoir commis jadis aucune faute

19. Dont le (malheur) que j’éprouve, dans mon égarement, soit la conséquence. Certainement, dans les existences antérieures que j’ai traversées, quelque péché a été commis par moi.

20. C’est pour (l’expier) que le créateur m’a engagé dans des entreprises, dont la conséquence est le malheur. La vieillesse, la destruction de tous mes parents,

21. La ruine de mes amis et de mes partisans proviennent de la destinée. Est-il, sur la terre, un homme plus malheureux que moi ?

22. Que les Pândouides, aux vœux fermes me voient, aujourd’hui, appliqué à suivre ouvertement le long chemin (qui conduit) au monde de Brahma, (l’ascétisme) . »

23. Viçampâyana dit : Sañjaya adressa des paroles