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759. Çikhandin combattit les deux archers Kritavarman et le Gotamide, joints aux Prabhadrakas .

760. Là aussi, ô maître des hommes, il s’engagea un très grand combat entre les (guerriers) qui faisaient le sacrifice de leur vie dans une lutte (semblable à) une partie de dés où l’enjeu serait l’existence.

761. Çalya, lançant de tous côtés dans l’espace des pluies de flèches, attaqua les Pândouides, le Satyakide et Vrikodara.

762. Grâce à la force de ses projectiles, il combattit, avec un même héroïsme, les deux jumeaux, dont la force dans les combats égalait celle d’Yama, ô Indra des rois.

763. Aucun des guerriers Pândouides pourchassés par les flèches de Çalya, ne trouvait de protecteur dans la bataille.

764. Mais alors, comme Dharmarâja était vivement pressé (par ses ennemis), le héros fils de Mâdrî, Nakoula, courut avec rapidité contre son oncle maternel.

765. Ce tueur des héros ennemis l’ayant couvert (de flèches), l’atteignit en dedans du mamelon du sein, de dix

766. Flèches de fer, polies par le forgeron, aiguisées sur une pierre, ayant l’extrémité postérieure dorée, lancées par son arc.

767. Cependant Çalya, atteint par ce magnanime fils de sa sœur, frappa Nakoula de traits aux nœuds recourbés,

768. Alors Youdhishthira, Bhîmasena, le Satyakide et Sahadeva, fils de Mâdrî, coururent contre le roi de Madra.

769, 770. Le maître de l’armée, vainqueur des ennemis, assaillit (tous) ceux-ci, au moment où ils fondaient sur lui, remplissant du bruit de leurs chars les points cardinaux et les espaces intermédiaires, et faisant trembler