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598. Car nul autre que le roi de Madra, ou Râma descendant d’Yadou, n’était capable de supporter le choc de Bhîma dans la bataille,

599. Et de même, il n’y avait pas un guerrier autre que Vrikodara, capable de tenir tête dans le combat, la massue à la main, au maître suprême de Madra.

600. Ces deux (guerriers), le roi de Madra et Vrikodara, la massue à la main, semblables à deux taureaux mugissants, allaient de côté et d’autre, sautant, et (décrivant) des cercles.

601. Les deux massues décrivaient des cercles en tourbillonnant. Le combat de ces deux hommes (semblables à des lions n’indiquait aucun avantage (ni d’un côté ni de l’autre).

602. La massue de Çalya accroissait la terreur (des spectateurs). Elle était recourbée, couverte de plaques d’or fin, presque aussi brillantes que le feu.

603. De même, celle du magnanime Bhîmasena, qui tournoyait en rond, lançait des éclairs comme le nuage qui porte la foudre.

604. La massue de Bhîma, frappée par celle du roi de Madra, répandit dans le ciel des rayons de feu, comme si elle eût été embrasée, ô roi.

605. De même, la massue de Çalya heurtée par celle de Bhîma répandit comme une pluie de charbons (ardents). C’était pour ainsi dire un prodige.

606. Ils se frappèrent alors l’un l’autre avec l’extrémité de leurs massues, comme avec des aiguillons, semblables à deux grands éléphants (se frappant) de leurs défenses, à deux grands taureaux (s’attaquant) avec leurs cornes.

607. Ces deux (héros), instantanément couverts