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544. Ô maître des hommes, des gazelles, des buffles, des oiseaux, passèrent à plusieurs reprises, de la gauche à la droite de l'armée, ô roi.

545. Les planètes Mars et Vénus, accompagnées de la planète Mercure (se firent voir) derrière les fils de Pândou, en avant des maîtres de la terre entière.

546. Il y avait sur les extrémités des épées des flammes qui éblouissaient les yeux. Des corneilles et des hiboux se posèrent sur les étendards.

547. Alors les guerriers marchant en troupes se livrèrent un combat terrible, ô maître suprême des hommes. Toutes les armées s’étaient rencontrées.

548. Les Kourouides, ô roi, s’approchèrent de l’armée des Pândouides. Le courageux Çalya lançant une pluie de flèches, comme (Indra) aux mille yeux (verse des pluies d’eau),

549. Arrosait, sans se laisser abattre, de traits aiguisés sur une pierre, à l’extrémité postérieure dorée, Youdhishthira, fils de Kountî et Bhîmasena,

550. Ainsi que les fils de Draupadî, les deux Pândouides fils de Madrî, Dhrishtadyoumna, le Çinien et Çikhandin.

551. Ce (héros) à la grande force les atteignit, l’un après l’autre, de dix flèches. Il versa une pluie de traits, comme, à la fin de la saison chaude, (Indra) Maghavat (verse des pluies d’eau).

552. Alors, ô roi, les Prabhadrakas et les Somakas abattus et renversés furent détruits par milliers par les flèches de Çalya.

553. Les traits de Çalya tombaient comme des essaims d’abeilles, comme des nuées de sauterelles, comme les éclairs (partis) des nuages.